︎                                                                                                                                                                                          ︎






Mémoires des Créneaux

Chroniques d’une démolition annoncée


Sous la direction de Nora Mekmouche

Zoubida Djellouli, Sabrina Hout

Dessins de Samiha Driss

Postface de Christine Breton




Parution : le 28 juin 2008

ISBN : 978-2-9523-8175-8

Format : 21 cm X 21 cm

102 pages

21 cm X 21 cm

15 €


Présentation :
La cité des Créneaux située à Marseille fait partie du dispositif de l'ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) impliquant démolition et reconstruction avec relogement des habitants. Depuis 2002, date de la signature de la convention, les habitants s'interrogent avec sur leur avenir, où vont-ils aller et surtout à quel prix ? Après plus de 35 ans de vie dans ce quartier la dimension humaine d'un tel dispositif ne peut être écartée. Cet ouvrage se propose donc de s'intéresser plus particulièrement à l'histoire individuelle et  collective des habitants de ce quartier en confrontant les discours de principe à une réalité parfois très complexe car profondément humaine. La cité sera effectivement rasée de la carte, les murs tomberont, les habitants seront déplacés ou relogés, mais la mémoire collective de ce quartier demeurera. C'est ce que nous défendons à travers cet ouvrage.


Extrait :
« La cinquième tour se construit en même temps que se vident les appartements et que se préparent les démolitions. Comment peut-on vivre dans un tel tremblement de terre? Il faut un courage, une culture et une maturité spirituelle à toute épreuve. Et par dessus tout cela le regard des medias ou le débat dans les blogs comme "anti-démolition.com" vient culbuter cette fragile et douloureuse réalité. C'est un avatar encore, s'il en était besoin, de la déshumanisation en cours. Pas de support métaphysique ou idéologique pour nous permettre d'expliquer ce ressenti dans le corps. Il y a pourtant dans la cité des Créneaux, un processus espérance, une résistance qui fait du sens commun pour toute la société. Un sens qui est sans doute trop micro-local pour entrer dans les formats d'images médiatiques actuelles. Le patrimoine le capte pourtant et participe de la construction de la cinquième tour, celle de laquelle se contemple un autre paysage. »