Petites histoires populaires
Marseille Nord
Dessins : Samiha Driss
Parution : 25/09/2009
ISBN : 978-2-9523-8176-5
72 pages
21 cm X 21 cm
8 €
épuisé
Présentation :
Ce livre rassemble une sélection de textes écrits lors d’ateliers d’écriture menés à Marseille et plus particulièrement dans les quartiers Nord entre 2002 et 2008. Les textes produits sont d’une grande richesse car ils sont instantanés, poétiques et évocateurs. Ils révèlent de manière imagée, affective et parfois incisive des réalités que les participants désiraient transcender ou tout simplement sublimer : « Rentrer par la grande porte et surtout éviter les caves. » (Jean du quartier de Mourepiane). Il nous semblait important de les rendre lisibles afin de valoriser les personnes et briser cette image négative et stéréotypée des quartiers Nord. En effet, l’intérêt d’un tel ouvrage repose sur ce qu’il entend défendre : en offrant leur propre vision qui contraste avec les représentations caricaturales communément véhiculées, ces textes montrent qu’il est possible d’échapper à la stigmatisation. Si les quartiers Nord souffrent toujours de cette image négative, amplifiée par les médias, certaines initiatives et projets œuvrent pour leur revalorisation.
Extraits :
« Marseille, c’est comme un gilet de sauvetage que j’aurais peur de perdre pour ne pas me noyer. »
Sakina (enfant)
« Si j’étais une phrase, je serpenterais sur les lignes, doucement, lentement, laissant des blancs, des vides pour reprendre ensuite entre les lignes. Les espaces laissés, ces manques qui font traces et qui nous parlent. »
Arlène (adulte)
« Le souffle des cultures… Un souffle présent entoure l’arène musicale. Les parfums culinaires embaument cette place de son air. Des variétés que l’on hume tels que, le poivron, feuilles de brick, etc. Des plantes humaines de différentes couleurs viennent nous rappeler la diversité et la beauté des semences. Ces influences musicales bercées de mémoire et d’âmes viennent nous pénétrer, parfois effleurer nos sens qui sont endormis. Des échantillons, des semences de la polénisation culturelle atterrissent en nous, histoire de nous proposer d’embarquer dans ce véhicule nommé métissage. Ce véhicule insuffle la graine que l’on devrait, doit et devra pérenniser tant elle est porteuse d’amour, d’harmonie, de différences et de complémentarité. Et qui nous rappelle naturellement le sens du partage, de la compréhension, de la différenciation. Non pas comme une dualité qui s’affronte, mais plutôt comme une addition dont la somme se nomme universalité. Une cueillette de témoignages dans cet océan et ces courants nommés culture. »
Ali (adulte)